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Du community management, du brand content, le tout saupoudré d'e-réputation. Je veille près de la fenêtre et du radiateur.

L’affaire du code promo Adidas : vous avez dit « bad buzz » ?

Publié par Sophie Garrigues  /   avril 08, 2015  /   Posté Etudes de cas  /   1 commentaire

commandes-adidas-avrilNombreux sont les internautes qui se voyaient déjà Stan Smith aux pieds (le regard froid) en ce week end pascal. Et pour cause : un code promo de 60 euros sans minimum d’achat valable sur le site d’Adidas a fuité quelque part sur les Internets dans la nuit du samedi 4 avril. Une aubaine qui aurait généré plus de 200 000 commandes en seulement quelques heures.

Des commandes logiquement annulées par Adidas par la suite. Pourquoi logiquement ? Parce qu’une remise aussi importante  renvoie à la notion de prix dérisoire, selon une jurisprudence de 2002.

Un « AdidasGate », vraiment ?

A en croire les médias -spécialisés ou non- qui relaient l’information depuis ce week end, le pire serait à craindre sur les réseaux sociaux où l’internaute mécontent a l’habitude de se répandre. Cette erreur suivie d’annulations massives devrait (ou aurait dû) provoquer un phénomène de « bad buzz » : un flot de réactions négatives de clients et un impact tout aussi négatif sur l’image de la marque. Mais est-ce vraiment le cas ?

Les internautes entre humour et déception sur les réseaux sociaux et les forums

La révélation du code promo a bien évidemment remué les foules samedi soir. Les plus sages ont juste essayé de s’offrir la paire de sneakers de leurs rêves à un prix incroyablement bas, tandis que les plus audacieux ont tenté de réaliser plusieurs commandes (après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut acheter des claquettes de piscine et des maillots de foot à des tarifs plus que préférentiels). L’affaire était même plutôt drôle à suivre sur le moment.

@SeriousCharly, un twitto suivi par une importante communauté foot, fait partie de ces internautes qui ont essayé de commander en étant bien conscient de la future annulation : « C’était évident ouais, mais c’était sans risque et même si la proba était infime ça valait le coup de tenter. Puis on a bien rigolé quand même. »

Sur Twitter, une simple recherche « adidas » ou « adidas code promo » vous le confirmera : l’internaute est déçu, mais n’était pas dupe. Même chose sur le forum de jeuxvideo.com, où les membres parlent de naïveté. Pas de quoi craindre une crise de réputation pour Adidas. Le seul réseau social grand public qui semble être la cible d’une poignée d’attaques virulentes, c’est Facebook. Accusations d’arnaque, de vol, ou de pratiques illégales… seulement quelques clients sont venus se plaindre sur la page de la marque :

Internautes mécontents sur la page Facebook Adidas

Côté Adidas : le silence

La marque aux trois bandes n’a pas communiqué au sujet de ce « bad bug » pour le moment, en dehors du mail d’annulation de commandes envoyé aux clients. Les posts les plus récents sur la page Facebook et le compte Twitter sont des publications institutionnelles, destinées à promouvoir la marque par le biais de ses égéries. Rien au sujet des commandes passées sur le site. Visiblement, Adidas a choisi la solution du silence, bien consciente que le buzz, bad ou pas, finirait par retomber tout seul avec le temps.

Apprendre à relativiser

Pourquoi vouloir chercher le « bad buzz » à tout prix lorsqu’une marque fait une erreur ou est victime d’un problème technique ? L’expression peut faire peur, et doit être utilisée à bon escient, pour désigner une véritable crise de réputation lorsque c’est nécessaire. Analyser les réactions des clients et leur visibilité doit permettre d’identifier le niveau de toxicité d’un événement, et de réfléchir à des actions en conséquence.  Ici, celui qui génère le « bad buzz » n’est pas celui qu’on pense.

 

Sources :
Presse-Citron
TF1.fr
Page Facebook Adidas
Compte Twitter Adidas

Faux avis : faux problèmes !

Publié par Sophie Garrigues  /   octobre 17, 2014  /   Posté Réflexions  /   3 Commentaires

Face à l’importance croissante des avis négatifs postés sur le Web, les professionnels du tourisme souhaitent s’engager contre la publication de faux témoignages. Mais il s’agit d’une mesure insuffisante pour gérer sa réputation.

Quelques éléments de contexte pour commencer. Selon une  étude publiée en février 2014, 89% des Français jugent utiles les avis laissés sur le Web, et 93% ont déjà renoncé à un achat après avoir pris connaissance d’un témoignage négatif. Mais d’après une étude de la DGCCRF, les faux avis représentent près de la moitié (45%) des témoignages d’internautes. Soucieux de leur image et des conséquences qu’une mauvaise réputation peut avoir sur leur chiffre d’affaires, les hôteliers et restaurateurs veulent lutter contre les faux avis.

supprimer les faux avis suffit-il pour maîtriser sa e-réputation ?En témoigne la pétition lancée par le chef étoilé Pascal Favre d’Anne, qui propose notamment que l’internaute puisse prouver son passage dans un établissement avant de laisser un avis.

C’est déjà le cas sur le site Booking, où il est nécessaire d’avoir effectué une réservation pour s’exprimer, comme précisé dans la FAQ du site : « Toutes les personnes ayant réservé via Booking.com seront invitées à rédiger un commentaire une fois leur séjour achevé. » De son côté, TripAdvisor ne demande qu’une création de compte (ou une connexion via Facebook) pour laisser un commentaire sur un lieu.

La suppression des faux avis est-elle la bonne solution pour maîtriser sa e-réputation ?

Oui, mais pas seulement. Supprimer les faux avis ne résout qu’une partie du problème et n’est pas adapté au traitement des avis négatifs. En effet, lorsqu’un établissement, hôtel ou restaurant, a mauvaise réputation sur le Web, c’est généralement le cas sur tous les sites d’avis et il est impossible de savoir si les avis sont authentiques ou non du premier coup d’œil. Un exemple avec ces avis négatifs au sujet d’un même hôtel et postés à la même période sur deux plateformes différentes, Booking et TripAdvisor :

Lorsqu'un hôtel a mauvaise réputation, c'est le cas sur toutes les plateformes d'avisCe même établissement est noté en moyenne 3/5 sur TripAdvisor (42 avis) et 7,7/10 sur Booking (262 avis).

En revanche, l’obligation de fournir une preuve du passage dans l’établissement peut s’adapter aux faux avis positifs pouvant induire les internautes en erreur, et sur lesquels il n’est pas possible d’agir.

Identifier les avis négatifs et envisager des solutions

Qu’un avis soit vrai ou faux, la meilleure chose à faire pour gérer sa e-réputation est de repérer les contenus négatifs et diffamants. Selon les situations, une réponse à l’internaute peut s’avérer nécessaire, comme évoqué dans notre article dédié aux réponses des professionnels du tourisme sur les plateformes d’avis : une réponse constructive et adaptée à l’internaute reste du meilleur effet. Si un avis contient des termes diffamants, des actions de modération sont toujours possibles, en s’appuyant sur la loi et sur les conditions d’utilisation des sites d’avis.

Il convient surtout de retenir qu’un avis négatif n’est pas forcément un faux avis commandé par un concurrent. Il reflète le plus souvent le mécontentement de l’internaute, exprimé d’une façon plus ou moins virulente, et nécessite une prise en compte sérieuse par le professionnel concerné.

Sources :
Le figaro.fr, 23 août 2014
Etude de la DGCCRF sur les faux avis de consommateurs, 23 juillet 2014
Etude Orange Labs et Médiamétrie sur l’influence des avis sur le parcours d’achat, 24 février 2014
Pétition « Non aux avis insultants envers les restaurateurs »

E-réputation : les risques liés à l’entourage

Publié par Sophie Garrigues  /   mai 19, 2014  /   Posté Bonnes pratiques, Actu  /   Pas de commentaires

A l’approche de la Coupe du Monde de football au Brésil, le sélectionneur des Bleus s’est dit méfiant quant à l’utilisation des réseaux sociaux par ses joueurs pendant la compétition. La portée des propos d’un joueur, personnalité suivie et visible, peut avoir des conséquences nuisibles sur l’image du joueur en lui-même et sur celle de l’équipe.

L'équipe de France de footDidier Deschamps envisage ainsi de restreindre l’accès aux réseaux sociaux à ses joueurs pendant le Mondial. Une idée qui semble bonne de prime abord : prendre le problème à la source pour éviter tout débordement. Sauf que, comme en foot, il ne suffit pas de surveiller uniquement les attaquants. Gare aux ailiers qui pourraient rapidement prendre le relais et s’infiltrer dans la défense. Les ailiers, ce sont les proches du joueur : compagne, épouse, famille, ou encore… maîtresse. Démonstration tactique, avec deux exemples récents issus du monde du foot.

Olivier Giroud et sa supposée maîtresse qui en rajoute une couche

En témoigne l’affaire Olivier Giroud qui avait fait grand bruit sur Twitter après la révélation de sa supposée infidélité dans les colonnes du journal The Sun. Alors que les supporters auraient pu se contenter des excuses du joueur tweetées pour calmer le jeu « Je présente mes excuses à mon épouse, ma famille, mon entraineur, mes coéquipiers et les supporters d’Arsenal », ils ont eu l’occasion de voir la soit-disant maîtresse entrer sur le terrain, tous crampons dehors : « Pas faute d’essayer, mais ce n’était pas vraiment de ton ressort, si ? »

Le tweet de Celia Kay en réponse à Olivier Giroud(capture d’écran : sofoot.com)

Madame Giroud s’est elle aussi fendue d’un tacle glissé en venant défendre son mari sur Twitter : « Les français ne savent pas lire correctement les journaux anglais ; croient en tout ce qui lisent sur internet comme des cons… » Depuis, les comptes Twitter d’Olivier Giroud et de sa femme sont protégés.

Samir Nasri et sa compagne qui insulte le sélectionneur

Samir Nasri, milieu de terrain de Machester City potentiellement sélectionnable pour la Coupe du Monde 2014 ne fera finalement pas partie du groupe qui s’envolera pour le Brésil. Alors que le débat fait rage entre les amateurs de ballon rond pour savoir si cette non sélection est méritée ou non (apparemment oui), Anara Atanes, sa compagne a tenu à faire connaitre son avis très tranché juste après l’annonce de la liste par Didier Deschamps : « Fuck France and fuck Deschamps ! What a shit manager ! » Le premier concerné, lui, a réagi avec plus de mesure. Désormais, le compte Twitter d’Anara Atanes est lui aussi verrouillé, mais pas celui du joueur.

Didier Deschamps avait donc raison de se montrer méfiant, et avait bien identifié les risques liés aux réseaux sociaux pour l’image de son équipe, voire de son pays. Mais il n’avait pas visiblement été assez loin dans son analyse des parties prenantes porteuses de risques. Les joueurs ne sont pas les seuls capables de déclencher des crises de e-réputation, leurs femmes le sont aussi, voire tout leur entourage. Et du coup, on peut vraiment mettre en doute la réponse apportée à ce risque, soit l’interdiction de tweeter et de poster sur Facebook…

Un règlement ou une formation pour limiter les risques ?

A lui de repenser son schéma tactique d’ici le Mondial pour choisir une autre solution que l’interdiction. Cela commencerait par une autorisation des selfies, et l’instauration d’un règlement par le service juridique de la Fédération Française de Football. En revanche, porter plainte contre la compagne de Samir Nasri ne semble pas être la meilleure idée qu’il ait eue.

D’autres règles, moins strictes et moins facilement contournables, pourraient être imaginées. Un accompagnement ou une formation destinée aux joueurs par exemple. Une façon de maîtriser la parole plutôt que de l’interdire. Et en ce qui concerne l’entourage, on imagine volontiers que les joueurs peuvent jouer un rôle de prescripteur et prêcher la bonne parole auprès de leurs proches pour les aider à maîtriser leurs propos.

L’exemple footballistique est très parlant mais les mêmes risques existent aussi en entreprise : interdire l’utilisation des réseaux sociaux aux salariés parait tout aussi inutile si leur entourage y est présent de façon visible, et si les liens peuvent être rapidement identifiés.

Sources :
lci.tf1.fr
sofoot.com
lci.tf1.fr
sudouest.fr
lejdd.fr
bfmtv.com

Photo : Creative Commons 3.0

Mondial de football : les Bleus privés de réseaux sociaux, trop risqués ?

Publié par Sophie Garrigues  /   mai 13, 2014  /   Posté En bref  /   1 commentaire

Coupe du Monde de football 2014« Il y a de bons côtés avec l’apparition des réseaux sociaux et des différentes formes de communication mais je vais être vigilant car ça peut être source de conflit. » C’est ce que déclarait récemment Didier Deschamps. Le sélectionneur de l’Equipe de France de football, qui s’apprête à dévoiler la liste des 30 joueurs pré-retenus pour la Coupe du Monde, envisage de restreindre l’accès aux réseaux sociaux pendant la compétition.

Une petite étincelle fait un grand incendie

Didier Deschamps a bien compris les risques qu’impliquent l’utilisation des réseaux sociaux pour la e-réputation d’une équipe : « On le voit aujourd’hui, il y a des côtés néfastes à cette communication en instantanée, et tout ce qui s’ensuit, l’interprétation permanente, la réaction des uns et des autres… Une petite étincelle peut rapidement devenir un grand incendie. »

Pas faux. Pour un chef d’entreprise, comme pour un sélectionneur ou un entraineur, il est nécessaire de gérer les risques liés à des propos tenus sur les réseaux sociaux. D’autant que les footballeurs sont des personnalités particulièrement visibles, dont le moindre écart peut rapidement prendre des proportions importantes, et nuire à l’image de l’équipe dans son ensemble sur la scène internationale. Il en va de même pour une entreprise, où les propos d’un salarié peuvent compromettre la e-réputation de l’organisation. L’un des derniers exemples en date étant celui du community manager de la US Airlines et du partage inopiné d’une photo pornographique sur le compte Twitter de la compagnie aérienne…

(Source : Europe1)

Photo : © lazyllama – Fotolia.com

La e-réputation comme outil de chantage

Publié par Sophie Garrigues  /   avril 09, 2014  /   Posté Réflexions  /   1 commentaire

internaute-chantage-eréputationNous vous en parlions il y a quelque temps : l’internaute n’a pas toujours raison lorsqu’il se plaint sur Internet. Il peut aussi être malhonnête et utiliser la crise de réputation pour arriver à ses fins, bien que cela reste rare.

Le principe : crier son mécontentement sur tous les toits et montrer à quel point la marque ne s’occupe pas de ses clients. Le but : obtenir gain de cause via des plaintes infondées. Clairement, obtenir des dédommagements financiers en allant parfois jusqu’à l’arnaque et au vol.

Le profil de l’internaute maître-chanteur

Aussi collant qu’un troll, l’internaute râleur professionnel est coutumier des réclamations en tous genre et s’exprime sur tous types de thématiques : service après vente, remboursement, livraison, etc.

Visiblement, les marques lui en veulent personnellement car à chaque achat ou commande en ligne, il rencontre un problème. Et il manifeste son mécontentement sur les forums de consommateurs pour obtenir un dédommagement à la hauteur du préjudice subi. Alors qu’en creusant un peu, le préjudice est tout simplement inexistant. Sa commande est bien arrivée à destination, son produit est en parfait état de fonctionnement, et rien ne justifie une compensation financière.

S’il utilise le même pseudo sur le Web, il est facile, avec une recherche Google, de l’identifier. Un exemple : une femme d’une quarantaine d’années, qui travaille depuis chez elle, et aux tendances concouristes. Son mode d’action : des menaces, des mensonges, de la mauvaise foi, du chantage, des propos diffamants. Tous les moyens sont bons pour profiter d’un bon plan. Elle poste son problème sur les forums les plus connus et visibles ou sur celui de la marque elle-même. Elle peut aussi utiliser les réseaux sociaux, Facebook en tête, pour attirer l’attention des autres internautes.

Une preuve en image, avec cette réponse d’un e-commerçant qui a de toute évidence repéré la supercherie :
Exemple d'internaute qui fraude pour obtenir un dédommagement

Le problème de la visibilité

Dans le cas d’une erreur de prix manifeste ou de diffamation, il est simple pour les entreprises de prouver leur bon droit avec des textes de lois. Dans le cas d’une erreur, il faut prendre le problème en considération et montrer qu’on le règle.
Et que faire lorsqu’on a affaire à un internaute profiteur ? Pour les autres internautes, il est un client lambda qui a raison de se plaindre puisqu’il a rencontré un problème. Seule l’entreprise et l’internaute lui-même savent.

Ce que les internautes extérieurs voient : des messages négatifs témoignant d’une mauvaise expérience, pouvant entacher la réputation de la marque et freiner un achat. Ce qu’ils ne voient pas : l’historique des réclamations, l’ensemble de ses posts sur les espaces de discussion, et tout l’aspect mensonges et arnaque.

Toute l’expertise du professionnel consiste à repérer l’internaute qui a tort, et de rester ferme sur ses positions. Pour les autres clients, il est nécessaire de ne pas prendre pour argent comptant toutes les manifestations de mécontentement.

Les internautes ont-ils toujours raison ?

Publié par Sophie Garrigues  /   mars 18, 2014  /   Posté Réflexions  /   Pas de commentaires

Si le client est souvent roi, en est-il de même pour l’internaute qui donne son avis sur Internet ? Souvent négatif et râleur, surtout en France, ses jugements sont-ils toujours constructifs ? Justifient-ils forcément que l’entreprise recherche son assentiment ? L’entreprise doit-elle systématiquement changer de braquet pour qu’il cesse de hurler sur les réseaux ? La réponse est dans la question…

Le cas de l’erreur de prix sur le site de la Fnac

Quand le site Internet de la Fnac propose des consoles à un prix très inférieur à la valeur normale, les internautes se précipitent, pensant faire une bonne affaire. Et pour cause, l’offre est particulièrement intéressante. Or, le site marchand annonce une impossibilité d’honorer les commandes. Annonce qui ne passe pas inaperçue : les clients déçus n’ont pas manqué de se plaindre sur les réseaux sociaux et sur les forums de consommateurs, trainant l’enseigne dans la boue en brandissant notamment l’argument de la pratique trompeuse (cf. article L 121-1 du Code de la consommation).

Prix dérisoire : avantage La Fnac

Pas de chance pour les internautes, la Fnac est bien dans son droit. En effet, la notion de prix dérisoire autorise les e-commerçants à annuler la vente. Par prix dérisoire, la loi entend un prix trop bas, aberration tarifaire que l’internaute ne peut ignorer. Pour une console vendue à moins de 60 euros au lieu de 184,90 euros, il se trouve que l’erreur était manifeste. Résultat : commandes annulées, et vague de gestes commerciaux pour les internautes concernés. Marque : 1, internaute : 0.

« Arnaqueurs », « voleurs », « escrocs » : liberté d’expression ou diffamation ?

Les internautes n'ont pas toujours raison lorsqu'ils se plaignent sur le WebDes termes forts, souvent lancés sous le coup de la colère pour alerter les autres internautes suite à une mésaventure avec un site marchand. Pour autant, ces mots relèvent de définitions juridiques bien précises, et ne peuvent être employés gratuitement. Il s’agit le plus souvent de diffamation, une pratique condamnable lorsque les termes utilisés restent visibles. En témoigne la condamnation du site « Denfense-consommateur.org » en 2002 en raison d’une non modération de propos diffamatoires et injurieux utilisés à l’encontre d’un e-commerçant. Dans ce cas, c’est le site hébergeant le forum de discussion qui est responsable, et condamnable. Marque : 2, internaute : 0.

Sources :
« La Fnac n’honorera pas les commandes passées suite à une erreur de prix », Stratégies, 19/03/2013
Le contrat de vente, le prix, Faculté de Droit de Lyon
Diffamation, loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse
Jurisprudence du 28 mai 2002, TGI de Lyon

Profil psychologique : c’est quoi un troll ?

Publié par Sophie Garrigues  /   mars 10, 2014  /   Posté Réflexions  /   Pas de commentaires

Premier article d’une série dédiée aux trolls, pour mieux connaitre cette catégorie d’internautes qui donne du fil à retordre aux entreprises, et qui peut atteindre leur e-réputation. Attention, psychologie inside.

Ici, point de créatures fantastiques à la peau bleue tout droit sorties d’un jeu vidéo ou d’un film de heroic fantasy. Le troll est le plus souvent un internaute dont il est difficile de se débarrasser, à la manière du morceau de ruban adhésif qui colle aux doigts du Capitaine Haddock dans Tintin : plus on provoque le troll, plus il est tenace. Et en plus il aime ça, c’est la science qui le dit.

Mais pourquoi est-il aussi méchant ?

Le profil psychologique des trollsParce que ça l’amuse ! D’après Erin Buckels, Paul Trapnell et Delroy Paulhus, trois psychologues canadiens qui se sont récemment penchés sur la question, « les trolls veulent juste s’amuser ». Le troll est doté d’une personnalité néfaste et sadique. Il prend plaisir à poster des commentaires dénigrants, insultants voire diffamants sur les espaces de discussion, forums, blogs, journaux en ligne et autres sites d’avis. Voir souffrir les autres internautes, c’est son dada, bien plus que débattre avec de vrais arguments ou essayer de se faire des amis.

Internet n’est autre que le terrain de jeu favori du troll et en général, celui-ci agit de manière désintéressée. Son seul but consiste à publier des messages, et à observer ce qui se passe ensuite, une fois que la bombe est posée : sur-réactions, colère, agressivité, insultes, ou encore débat stérile font partie des conséquences d’un acte de trolling.

La « tétrade noire de la personnalité »

En psychologie, la triade noire de la personnalité comprend le narcissisme, la psychopathie et le machiavélisme. Un concept théorisé en 2002 par les psychologues Delroy L. Paulhus et Kevin M. Williams. Le narcissisme étant une expression d’une mégalomanie exacerbée, parfois en réaction à un sentiment de faiblesse. Le machiavélisme est quant à lui défini par une conduite sans scrupules, perfide, cynique et manipulatrice. De même, le psychopathe est un antisocial doublé d’un égoïste qui agit sans aucune empathie.

L’étude canadienne révèle que le fait de troller implique ces trois traits de caractères, en y ajoutant le sadisme : « le trolling apparait comme une manifestation virtuelle du sadisme au quotidien ». Le sadisme ne désigne ni plus ni moins qu’une recherche de plaisir en faisant souffrir l’autre. Dans le cas du troll, il s’agit d’une souffrance morale. En cela, les trois psychologues évoquent une « tétrade noire de la personnalité » pour définir le profil psychologique de l’internaute troll. D’après les résultats de l’étude, les personnes interrogées dans le cadre de l’étude qui indiquaient préférer troller sur le Web ont obtenu le score le plus haut dans les quatre traits de caractère sur une échelle de la méchanceté.

Source : « Trolls just want to have fun », étude publiée le 8 février 2014 dans le journal Personality and Individual Differences, Erin Buckels, Paul Trapnell et Delroy Paulhus.

Mobilisation des internautes autour du blogueur Bluetouff

Publié par Sophie Garrigues  /   mars 06, 2014  /   Posté En bref  /   Pas de commentaires

Hacker Internet données FotoliaCondamné pour avoir téléchargé des fichiers confidentiels bien qu’en libre accès sur Google Documents, le blogueur Bluetouff ne laisse pas les internautes indifférents. Voué à payer 3 000 euros d’amende pour « maintien frauduleux dans un système automatisé de données et vol , Bluetouff alias Olivier Laurelli a décidé de se pourvoir en cassation. Un appel aux dons a alors été lancé sur le site qu’il a co-créé, Reflets.info, récoltant les 10 000 euros nécessaires en quelques jours à peine. Une affaire qui pose la question de la sécurité des données des entreprises publiées sur le Web mais aussi le besoin d’information des employés-internautes. En effet, une telle pratique pourrait être reproduite par des salariés qui n’imagineraient pas un instant qu’ils « hackent » un système informatique en récupérant du contenu sensible trouvé simplement via Google. Et pourtant, si l’on en croit Maître Eolas, c’est bien pour cela que les juges ont condamné Bluetouff.
Source : Bfmtv.com

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Usurpation d’identité numérique : Philippe Risoli porte plainte

Publié par Sophie Garrigues  /   mars 06, 2014  /   Posté En bref  /   Pas de commentaires

usurpation identité numérique FotoliaUne page Facebook et trois comptes Twitter au nom de l’ancien présentateur du Juste Prix ont été signalés au Parquet. Censés être parodiques, ces comptes n’en faisaient visiblement pas mention. Des tweets agressifs et violents ont été recensés, pouvant nuire « à son image et éventuellement à la poursuite de sa carrière » d’après l’avocat de Philippe Risoli. Une mésaventure qui peut arriver à n’importe quelle personne connue, ou marque. L’usurpation d’identité, même numérique, est une pratique punie par le Code Pénal (article 226-4-1) et passible d’une amende de 15000 euros et d’une peine maximale d’un an de prison. Il est néanmoins possible de s’en prémunir, en s’assurant de posséder des comptes officiels sur les réseaux sociaux.

Source : PCimpact.com

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Bad buzz : Kiabi s’attire les foudres des internautes et retire un produit

Publié par Sophie Garrigues  /   mars 06, 2014  /   Posté En bref  /   Pas de commentaires

bad buzz réseaux sociaux FotoliaA l’occasion du carnaval, l’enseigne de prêt-à-porter Kiabi a mis en ligne sur son site des déguisements « zoulous », accompagnés de photos où les mannequins sont maquillés en noir. Les internautes n’ont pas tardé à réagir en masse sur les réseaux sociaux en pointant du doigt l’aspect raciste de la fiche produit. Consciente des conséquences nocives que celle-ci a pu avoir sur sa réputation, la marque a réagi rapidement en présentant ses excuses et en retirant le produit du site Internet. Véritable maladresse de l’enseigne, ou victoire de la bien pensance des internautes ?

Source : LePoint.fr

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