L’affaire du code promo Adidas : vous avez dit « bad buzz » ?

Publié par Sophie Garrigues  /   avril 08, 2015  /   Posté Etudes de cas  /   1 commentaire

commandes-adidas-avrilNombreux sont les internautes qui se voyaient déjà Stan Smith aux pieds (le regard froid) en ce week end pascal. Et pour cause : un code promo de 60 euros sans minimum d’achat valable sur le site d’Adidas a fuité quelque part sur les Internets dans la nuit du samedi 4 avril. Une aubaine qui aurait généré plus de 200 000 commandes en seulement quelques heures.

Des commandes logiquement annulées par Adidas par la suite. Pourquoi logiquement ? Parce qu’une remise aussi importante  renvoie à la notion de prix dérisoire, selon une jurisprudence de 2002.

Un « AdidasGate », vraiment ?

A en croire les médias -spécialisés ou non- qui relaient l’information depuis ce week end, le pire serait à craindre sur les réseaux sociaux où l’internaute mécontent a l’habitude de se répandre. Cette erreur suivie d’annulations massives devrait (ou aurait dû) provoquer un phénomène de « bad buzz » : un flot de réactions négatives de clients et un impact tout aussi négatif sur l’image de la marque. Mais est-ce vraiment le cas ?

Les internautes entre humour et déception sur les réseaux sociaux et les forums

La révélation du code promo a bien évidemment remué les foules samedi soir. Les plus sages ont juste essayé de s’offrir la paire de sneakers de leurs rêves à un prix incroyablement bas, tandis que les plus audacieux ont tenté de réaliser plusieurs commandes (après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on peut acheter des claquettes de piscine et des maillots de foot à des tarifs plus que préférentiels). L’affaire était même plutôt drôle à suivre sur le moment.

@SeriousCharly, un twitto suivi par une importante communauté foot, fait partie de ces internautes qui ont essayé de commander en étant bien conscient de la future annulation : « C’était évident ouais, mais c’était sans risque et même si la proba était infime ça valait le coup de tenter. Puis on a bien rigolé quand même. »

Sur Twitter, une simple recherche « adidas » ou « adidas code promo » vous le confirmera : l’internaute est déçu, mais n’était pas dupe. Même chose sur le forum de jeuxvideo.com, où les membres parlent de naïveté. Pas de quoi craindre une crise de réputation pour Adidas. Le seul réseau social grand public qui semble être la cible d’une poignée d’attaques virulentes, c’est Facebook. Accusations d’arnaque, de vol, ou de pratiques illégales… seulement quelques clients sont venus se plaindre sur la page de la marque :

Internautes mécontents sur la page Facebook Adidas

Côté Adidas : le silence

La marque aux trois bandes n’a pas communiqué au sujet de ce « bad bug » pour le moment, en dehors du mail d’annulation de commandes envoyé aux clients. Les posts les plus récents sur la page Facebook et le compte Twitter sont des publications institutionnelles, destinées à promouvoir la marque par le biais de ses égéries. Rien au sujet des commandes passées sur le site. Visiblement, Adidas a choisi la solution du silence, bien consciente que le buzz, bad ou pas, finirait par retomber tout seul avec le temps.

Apprendre à relativiser

Pourquoi vouloir chercher le « bad buzz » à tout prix lorsqu’une marque fait une erreur ou est victime d’un problème technique ? L’expression peut faire peur, et doit être utilisée à bon escient, pour désigner une véritable crise de réputation lorsque c’est nécessaire. Analyser les réactions des clients et leur visibilité doit permettre d’identifier le niveau de toxicité d’un événement, et de réfléchir à des actions en conséquence.  Ici, celui qui génère le « bad buzz » n’est pas celui qu’on pense.

 

Sources :
Presse-Citron
TF1.fr
Page Facebook Adidas
Compte Twitter Adidas

Print Friendly, PDF & Email

A propos de Sophie Garrigues

Du community management, du brand content, le tout saupoudré d'e-réputation. Je veille près de la fenêtre et du radiateur.

One Comment

Poster un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*