C’est le monde politique qui est finalement le plus dynamique dans la production de contenu de marque. Un parti politique, son leader, ses idées sont autant de produits à vendre aux électeurs. On applique des techniques de marketing au politique. Chaînes Youtube, pages facebook, sites éditoriaux, boucles Telegram voire Mailing list (à l’ancienne), ils occupent tous le terrain numérique et donc les moteurs de recherche.
Dans le monde de l’entreprise, ce positionnement n’est pas encore très développé. Il existe quelques exemples de présence « militante » comme celle de Michel Edouard Leclerc ou parfois de collectives ou de grandes entreprises avec des sites éditoriaux un peu déconnectés des marques ou des noms des produits. C’est comme si on avait honte de son métier.
Google a horreur du vide
Et pourtant, nombre de dirigeants d’entreprise se plaignent du mauvais traitement dont ils sont (ils seraient) victimes sur les sites éditoriaux, les forums communautaires, les sites d’avis ou bien encore les réseaux sociaux. La nature numérique a horreur du vide. Donc si la place est libre, elle est occupée par d’autres.
Démonstration avec une page de résultats de Google. Vous tapez le nom d’une entreprise, le moteur remonte les résultats avec un certain nombre de critères que nous ne connaissons pas précisément (l’algorithme est secret). On en devine les grands principes : présence du nom dans l’url, dans le contenu ; localisation du serveur ; volume d’audience, fréquence des requêtes et visite du site puis taux de rebond ; actualisation ; origine du contenu (duplicate content), etc.
S’il n’y a pas assez de « matière » pour répondre à ces critères, le moteur va aller chercher dans les bas fonds de son index. C’est ainsi que vous trouvez des avis sur des entreprises qui datent de 2004 ! En années internet c’est un siècle ! C’est de l’archéologie.
Création de contenu de marque efficace !
Dans les stratégies de présence numérique, le premier niveau est d’utiliser les supports déjà existants. Son propre site internet corporate et l’ensemble des comptes sur les réseaux sociaux : linkedin, facebook, twitter, instagram…Quatre places de prises. On pourra aller jusqu’à la chaîne Youtube très favorisée par Google puisqu’il s’agit d’un de ses services.
Il reste les sujets polémiques ou de relation client qui sont, par définition, poussés par les internautes directement sur les plateformes d’avis, de tests et les réseaux sociaux. Là aussi, l’entreprise est tout de même directement concernée et a la capacité d’émettre de l’information. Il n’est pas interdit de collecter des avis (c’était le principe du livre d’or au début d’internet) ou de répondre, chez soi, à des questions trouvées sur les forums.
Exemple avec cette entreprise dans la phytothérapie, secteur d’activité sensible et très représenté sur Internet. On trouve aujourd’hui en plus des espaces corporate ou de vente de cette entreprise deux sites éditoriaux thématiques : un propose des avis et l’autre, une Foire aux questions. L’entreprise reprend ainsi la main sur sa communication mais aussi sur la relation qu’elle entretient avec ses clients. Elle ne laisse plus cette prérogative à des sites tiers plus ou moins sérieux.
En effet, si les sites d’associations de consommateurs ont bien évidemment une légitimité dans le recueil de la parole du client, il n’en n’est pas de même pour des éditeurs qui se servent de la notoriété d’entreprises installées pour capter du trafic…vers leur propre boutique en ligne.
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