Tentative de chiffrage d’une crise

Publié par Delphine Lalande  /   mars 13, 2014  /   Posté Chiffres et données  /   Pas de commentaires

Le coût pour une entreprise d’une crise de réputation n’a jamais été vraiment évalué jusque-là, au mieux nous disposions de quelques tendances. Mais on commence à voir émerger des chiffrages sur le coût d’un bad buzz ou plus largement d’une mauvaise e-réputation.

Le cabinet d’avocats Freshfields Bruckhaus Deringer s’est particulièrement intéressé à cette problématique à travers plusieurs études et a commencé à chiffrer l’impact qu’une crise d’e-réputation pouvait avoir sur les marchés.

Estimation du coût d'un bad buzz

Les études portent donc sur des entreprises cotées en bourse.

L’étude intitulée « Containing a crisis in a digital age » (Contenir une crise à l’ère du numérique) est basée sur les interviews de 100 professionnels des relations publiques.

Le cabinet d’avocat a voulu savoir comment les grandes organisations géraient une crise de réputation dans les médias traditionnels et en ligne.

L’infographie issue de cette étude  (fichier pdf) illustre le temps de propagation d’un bad buzz.

La dernière étape de l’infographie (un an après le bad buzz) indique que plus de la moitié des entreprises (53%) victimes d’un bad buzz n’ont pas recouvré la valeur du cours de leur action d’avant-crise sur les marchés, un chiffre éloquent.

Quels types de crises d’e-réputation coûtent le plus sur les marchés ?

Dans cette autre étude sur la gestion de crise publiée en 2012, le cabinet d’avocats Freshfields Bruckhaus Deringer s’est intéressé aux différents types de crises de réputation et à celles ayant le plus d’impact économique sur les entreprises : les crises de type comportemental (lié aux agissements suspects d’un employé malhonnête), de type corporate, de type opérationnel et de type informationnel.

Illustration du coût d'un bad buzz pour une entreprise

Les crises comportementales sont celles qui l’effet catastrophique sur le cours de l’action de l’entreprise qui peut perdre 50% le jour même où la crise est rendue publique.
Les crises corporate, liées à des litiges ou à des désaccords au sein de l’entreprise sont les plus rapides à être résolues.

Les crises d’ordre opérationnel (rappel de produit, catastrophes environnementales…) ont quant à elles peu d’effet le cours de l’entreprise à court terme, mais un impact beaucoup plus prononcé à long terme.

Enfin, les crises informationnelles (défaillance du système informatique, piratage…) ont un effet très modéré sur le cours de l’action de l’entreprise concernée.

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