Depuis plusieurs mois, la portée « organique » des publications partagées sur les Pages Facebook d’entreprises se réduit comme une peau de chagrin. Traduction si vous animez une Page Facebook : un pourcentage de plus en plus faible de vos abonnés voient s’afficher les actualités que vous partagez.
Une évolution liée d’une part à la « compétition à l’affichage » entre Pages Facebook sur le mur des abonnés. Et d’autre part, à la stratégie commerciale du réseau social, qui veut promouvoir l’utilisation des « publications sponsorisées » payantes.
Un drame pour le développement de votre présence en ligne ? Bien au contraire : une opportunité pour redéfinir le sens de votre présence sur les médias sociaux.
Reach Facebook : une portée organique passée de 12% à 6% en 4 mois
En février 2014, l’agence Ogilvy publiait une étude déstabilisante pour plus d’un community manager. Entre octobre 2013 et février 2014, la portée moyenne d’une publication partagée sur une page Facebook passait de 12 à 6%. Une publication partagée sur une page réunissant 300 fans n’en atteint… Que 18 ! Choquant ! Et que dire de la portée des publications partagées sur des Pages réunissant plus de 500 abonnés, passée elle de 4 à 2% dans le même intervalle.
Heureusement, toutes les publications ne sont pas logées à la même enseigne : une animation likée, commentée et partagée des dizaines de fois verra sa portée augmenter de manière « organique » sans avoir à mettre la main à la poche. Un contenu de qualité restera donc toujours un contenu visible…
Mais à mesure que les publications partagées tendent à être moins visibles sur Facebook, le réseau social entérine un changement dont il faut savoir tirer avantage !
Une distinction plus claire entre publicités et contenus de marque
Voilà un signe des temps : par cette évolution (qui lui est financièrement très favorable), Facebook marque clairement la rupture entre « campagnes publicitaires » et « contenus de marque » (brand content) sur son réseau.
- Les premières, payantes, sont parfaitement adaptées aux « publications sponsorisées de Facebook », l’enjeu étant de toucher rapidement le plus grand nombre de membres;
- Les seconds, gratuits, ont pour objectif d’installer la marque, ses valeurs, son histoire, son expertise, dans un rapport beaucoup plus durable et « qualitatif » avec son audience. Le brand content ne répond pas à la logique des « masses », mais à une logique plus communautaire et certainement plus « identitaire ».
Si votre marque est présente « gratuitement » sur Facebook (sans recourir aux publications sponsorisées), alors il est peut-être temps de renoncer aux actions « de marketing pur » et de considérer Facebook comme un lieu, parmi d’autres, où construire durablement votre réputation en ligne.
Diversifier sa présence en ligne et agir en « écoutant »
Pour remédier à l’érosion du « reach » et donc de la portée de ses publications sur Facebook, il peut être judicieux de redistribuer les cartes de sa présence en ligne, ou tout du moins, de diversifier celle-ci.
Une étude publiée récemment par Forrester montre que Google Plus est aujourd’hui de plus en plus utilisé et génère plus d’interactions que Twitter. Qui aurait misé sur Google Plus il y a encore un an ?
Contrairement à une idée très répandue, l’objectif d’une présence sur le web social n’est pas « de créer un buzz » éphémère, mais plutôt de modifier durablement la perception de sa marque. Et cela repose –aussi et surtout- sur une meilleure « écoute ». Le web social est un formidable écho de ce que vos clients, vos prospects, ou les internautes en général pensent de votre marque. C’est peut-être le moment de passer plus de temps à écouter ce que l’on dit sur vous, plutôt que de vouloir communiquer à tout prix !
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